Peut-on " entraîner " L’écoute

Dr Bernard Auriol et Pr Pierre Josserand

CNA2 (Club de Neuro-Audio-Acoustique),

Lyon 21-22 Avril 1989.

Introduction

Il paraissait très curieux, à nos auditeurs d’il y a quelques années d’entendre parler d’un lien entre l’audition et la compétence psychomotrice. Même si la statistique semblait lui donner un semblant d’assise comment aurait-on pu se l’expliquer ?

La plupart considéraient l’oreille comme un capteur largement passif qui pouvaient tout au plus tenter quelque parade à l’endroit de bruits continus particulièrement puissants et dangereux. Si l’individu se rendait attentif, ce ne pouvait être qu’en orientant la tête d’une certaine façon ou en dirigeant ses pas vers la source. Le reste était un travail d’intégration corticale, gymnastique de neurones ou activités cognitives supérieures, dont on n’avait cure.


Bien différent de l’œil ! Dont on suit les mouvements d’intérêt au diamètre de la pupille. Le désir se voit mieux dans l’œil que la crainte dans l’oreille !........Sauf pour Jannot lapin qui n’en peut rien cacher.

Ces fameuses oto-émissions, déjà imaginées par Cyrano de BERGERAC, auxquelles nous initient les physiologistes, la remise en question des options békésiennes et la prise en compte devenue inévitable des multiples interactions propres aux réseaux neuroniques, nous rendent plus proche l’étude d’une gestion centrale de l’appareil auditif.

Cet appareil s’intègre dans un système d’écoute comportant bien sûr, comme tout système vivant, des rétroactions multiples. Nous avons ainsi deux voies : l’une - bien classique - mène l’information de la périphérie aux Centres ; l’autre que nous devons apprendre à explorer prend le sens inverse et informe le récepteur sur l’état et les attentes centrales, celles du sujet, c’est à dire de l’organisme en tant qu’il est un ensemble unifié auto-référent.

La voie cognitive se détermine à chaque instant, non seulement par les paramètres qui sont sa raison d’être - et pour nous : les sons externes -, mais aussi par la monition de l’autre voie que je vous propose d’appeler conative.

" Conative " plutôt que simplement " active ", car cette action est dirigée vers un objectif et doit se distinguer de l’action spontanée des organes ; "  conative " plutôt qu’intentionnelle, car il s’agit de visée le plus souvent inconsciente à la différence de l’attention et de l’intention qui comportent la conscience d’un but. Le sujet gère son système d’écoute, il l’oriente, le focalise et le module certes ;mais il le fait en laissant la conscience dans la plus grande ignorance de ces choix et de ces refus.

Jusqu’au point des surdités psychogènes dont on ne peut refuser l’existence.....

Les avancées de la physiologie cochléaire et de la neuro-psychologie cognitive associées aux données de la psycho-pathologie, suggèrent ainsi que l’écoute ne saurait être réduite à l’audition et qu’elle comporte des mécanismes d’intégration actifs, riches et complexes. On peut en inférer que son efficacité est sous la dépendance de facteurs inhibiteurs ou sensibilisateurs qui peuvent entraîner - et de fait entraînent - une certaine variabilité des seuils, des tendances fonctionnelles au recrutement, une plus ou moins grande certitude quant à la localisation des sources, des erreurs pour l’analyse tonale, une spécialisation latérale floue ou inversée, etc....Tous éléments propres à engendrer d’importantes distorsions de l’écoute, la tendance à faire répéter, l’impression de mal entendre, la distractibilité chronique, etc.......

Ces troubles de la communication peuvent se manifester dés l’enfance et s’associer à la dyslexie, le bégaiement, les difficultés mnésiques pour engendrer l’échec scolaire. Ils peuvent également affecter l’adulte et surtout le sujet qui prend de l’âge. Un cas fréquent est représenté par le patient qui a toujours présenté une écoute limite sans être invalidante mais qui - en y ajoutant la discrète presbyacousie qu’implique le déroulement du temps - devient tout à coup insupportable.

Ces considérations nous ont amenés depuis une quinzaine d’années à proposer à de tels patients certains exercices mobilisant l’audition. Cette initiative est-elle utile et recommandable ?

La comparaison des étudiants en musique et des autres, ou la comparaison de l’écoute de l’oreille gauche par rapport à l’oreille droite, ou la comparaison entre l’écoute d’un certain nombre de sujets avant et après audio-training suggèrent qu’il soit possible - et souhaitable - d’éduquer et de rééduquer l’écoute, qu’il s’agisse de jeunes, étudiants ou d’anciens.

La plupart des paramètres sont susceptibles de s’améliorer, les difficultés  " dyslexiques " et apparentées cèdent, la décrépitude du sujet vieillissant elle-même ralentit son érosion ; les effets, non seulement sont lisibles au plan fonctionnel et psychologique (ce qu’on pourrait attribuer à un simple effet placebo), mais s’inscrivent aussi dans la répétition des mesures objectives que nous avons eu l’occasion de faire.

Certains exemples nous permettront d’entrer dans le vif du sujet :

Tel patient, appareillé correctement et se déclarant confortable dans tous les essais effectués, renonce à l’emploi de son appareil dans la plupart des occasions ; il est ainsi plus tranquille, se permet de faire répéter sans cesse, de n’entendre que ce qu’il souhaite...Sa fille est atteinte d’un grave eczéma, sans allergène décelable, qui guérira au cours de sa psychanalyse.

Tel autre retraité de l’Armée ou il occupait un poste assez honorable, vit avec une femme qui présente des poussées de sclérose en plaque lorsque le climat familial se tend et une fille schizophrène chronique à la fois révoltée et dévote par rapport à ce père excessivement autoritaire et protecteur. Il présente aussi une surdité très importante qu’il qualifie lui-même, fort bizarrement, de sélective : en ce sens qu’il entend pratiquement ce qu’il veut et surtout qu’il omet d’entendre ce qu’il ne veut pas.....

Rôle biologique et psychanalytique de l’audition

En fait, de tels cas et bien d’autres moins caricaturaux, nous obligent à distinguer l’audition de l’écoute. Il n’est pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre affirme le dicton .......

L’information sonore nous permet de connaître la partie non visible de notre environnement. Elle nous dit le volume du lieu, la rigidité des parois, etc......Surtout nous pouvons par elle déceler l’agression sournoise, l’intrus qui pénètre l’espace par l’arrière, l’ennemi qui attaque en traite, le reptile qui glisse, les pas de loups dangereux.....L’œil nous dit le monde et qu’il est inconnu et plein de mystère, danger éventuel, prédateur ou violeur. Il n’est des lors pas surprenant que le paranoïaque ou simplement l’être méfiant aiguise son écoute. Un pas de plus et il la surinvestit projectivement : il se met à entendre des voix, insultantes bien souvent et parlant de pénétration par l’arrière.

La culpabilité, si elle à sa version visuelle qui met l’œil jusque dans la tombe de Caïn, est bien souvent placée dans le champ sonore : la voix de la conscience, les trompettes du jugement dernier, le Shofar qui évoque un Dieu vengeur, etc... Et sur le versant populaire : sonner les cloches, s’en entendre dire, etc....

L’oreille : organe actif

L’oreille comme l’œil, vous le savez, est loin d’être un simple récepteur passif. C’est un organe périphérique certes, mais, comme on dit en informatique, c’est un périphérique intelligent . Il modifie sa visée et ses performances en fonction de son état bien sûr ( otite, etc...) mais surtout en fonction des données extrinsèques (Augmentation ou Diminution du niveau sonore ambiant, modification des caractéristiques spectrales du bruit de fond, existence ou non de réverbération et d’écho, etc...) et aussi de données centrales qu’elles soient de type neurologique ou psychosociologique ( nature des circuits sus-jacents, entraînement à tel type de forme sonore, capacité de suivre une forme précise dans un flux magmatique, etc....).

Nous connaissons plusieurs dispositifs qui vont dans ce sens :

1 : L’orientation de la tête et du pavillon, bien sûr.

2 : La manipulation des osselets ( étrier et marteau ) par leurs muscles respectifs.

3 : Le système ciliaire externe avec ses fibres efférentes.

4 : L’intervention des structures sus cochléaires sous corticales ou corticales qui établissent les liens nécessaires à notre survie ou commandés par notre désir : liens avec d’autres informations perceptives ou mémorielles et avec le mouvement profond de la subjectivité nourri de ses craintes et de ses projets. Il est en effet nécessaire de retravailler la sensation " brute " ( pour autant que cela ait un sens ) afin d’aboutir à une véritable perception. Nous devons inférer que des informations spécialisées, supra cochléaires, reprennent l’information, l’analysent, la localisent, la reconstruisent, la digèrent, la comparent et lui donnent, autant que possible un sens. Cette activité consiste avant tout à mettre en relation l’information en cours d’acquisition avec toutes sortes de données plus ou moins homogènes par structure ou par apprentissage ( génétique, imprinting, mémorisation ). Il y aura de ce fait plusieurs représentations sous corticales et corticales.

Au cours de ce travail, et d’autant que la compétence d’écoute sera grande, le système gommera les redondances, soulignera les contrastes, forcera les analogies.

Evaluation de la compétence d’écoute

Ce test peut comporter :

  1. Etude des seuils aériens et de l’allure de la courbe globale.
  2. Etude des seuils osseux et de l’allure de la courbe globale.
  3. Comparaison des seuils Droits versus Gauches .
  4. Comparaison Aérien versus osseux.
  5. Test Temporel de Leipp.
  6. Test de Variation Fréquentielle Latérale de Leipp.
  7. Test de Capacité d’Analyse Tonale sur chaque oreille.
  8. Capacité de localisation de Sons purs en Ecoute aérienne.
  9. Capacité de localisation de Sons purs en écoute osseuse.
  10. Tests de latéralité : test dichotique mono ou pauci-syllabique.
  11. Test dichotique global (flux de textes ).
  12. Test de Montaud basé sur le phénomène de la Voix Répétée Retardée appliqué successivement aux deux oreilles.
  13. Mesure de densité des bandes spectrales de Leipp et Sapaly.

Je ne m’étendrai pas sur chacune de ces épreuves et les renseignements que nous pouvons en espérer mais attachons-nous, pour aujourd’hui à quelques points de détails :

  1. Etude des seuils aériens et de l’allure de la courbe globale.
  2. Etude des seuils osseux et de l’allure de la courbe globale.

En test par amplitude croissante discontinue, on observe facilement des distorsions de L’ECOUTE avec conservation des seuils AUDITIFS ( distorsions affectant l’homogénéité d’une courbe ).

Ces distorsions se traduisent dans des cas assez rares par un affaiblissement de l’écoute des médiums mais plus souvent par une augmentation des seuils liminaires aigus ( notamment chez les hommes ) ou graves ( chez les femmes le plus souvent ). Ceci a été mis en évidence sur une vaste population par Corso dès 1963.

Si on sélectionne une population d’individus présentant des troubles les ayant amené à consulter un spécialiste en psychothérapie, on peut montrer que la détérioration des graves ( ou respectivement des aigus ) se corrèle avec certaines caractéristiques psychométriques bien précises.

Par ailleurs, l’étude de quelques dossiers d’examen de santé, recueillis par la Sécurité Sociale, nous a permis de constater que les femmes sont plus souvent dépressives ( avec une écoute détériorée sur toutes les fréquences ) et souvent anxieuses ( ce que traduisent de grandes distorsions ). Les hommes présentent plutôt des troubles digestifs, du tabagisme, de l’alcoolisme et leurs conséquences ; dans tous ces cas leurs seuils s’élèvent également.

Les Médiums traduisent bien souvent l’implication plus ou moins satisfaisante dans le social et les possibilités d’acquisition linguistique, spécialement quand il s’agit de la langue française. Une étude menée au CREPT a montre que de discrètes défaillances de l’écoute entre 750 et 3000 Hz conduisaient les sujets à obtenir de moins bons résultats, en moyenne, que ceux de leurs collègues qui ne présentaient pas un tel phénomène.

Le phénomène de " reconstruction subjective " existe, non seulement pour l’association de quelques fréquences isolées qu’on a mises ensemble, mais aussi et surtout par rapport à des morceaux de musiques tout à fait banaux qu’on a privés de leurs graves ( P. Buser et M. Imbert, 1987, p.79-80). Les petits transistors et le téléphone amputent la source des fondamentaux les plus graves et des partiels les plus aigus : L’auditeur en est généralement fort peu incommodé. L’administration de musiques filtrées en passe-haut ( > 8000Hz avec 80 db/octave ) passée la première surprise, laisse l’œuvre parfaitement reconnaissable. C’est à dire que notre système nerveux reconstruit les fondamentaux. On obtiendra même, après une exposition suffisante, des SUR -GRAVES lorsqu’on redonnera l’œuvre dans sa forme originelle.......

Ainsi les graves peuvent-ils paraître redondants contrairement aux aigus dont l’absence "  éteint " carrément une musique. Les harmoniques sont à l’oreille ce que les couleurs sont à l’œil : finesse et subtilité, précision, discrimination, lumière......

L’utilité biologique de ce phénomène que l’évolution a permis de sélectionner est de permettre la reconnaissance de formes sonores en présence de bruits masquants ( et les graves sont très masquant ). La musculature de l’oreille moyenne, les efférences de la cochlée et la reconstruction encéphalique des fondamentaux permettent de détecter certaines informations qui sont totalement noyées par le bruit dans la visualisation oscilloscopique.

J.P. Wilson ( 1983 ) suggère que les phénomènes actifs, non seulement augmenteraient l’amplitude et la sélectivité des réponses cochléaires, mais aussi qu’ils contribueraient à la dynamique d’ensemble par une compression des graves et une expansion des suraigus.

On peut en déduire que la transposition d’une forme sonore vers les graves pourraient pallier en grande partie à certaines surdités localisées aux aigus : cette transformation devrait affecter tout autant les partiels et harmoniques apparemment non pertinents.

L’exposition thérapeutique à des musiques filtrées en passe haut a des effets bien démontrés chez le dyslexique ( Isi Beller ), le bègue ( expériences en Afrique du Sud ), l’inattentif, le fatigable, et peut-être l’enfant hyperkinétique ( étude en cours à Villeneuve St Georges ; LEGERON et PETIT ) et dans l’introversion pathologique. On observe une augmentation de la maîtrise de soi et la possibilité de rester attentif sur une plus longue période. Les capacités de concentration accrues augmentent les possibilités de mémorisation, favorisent la communication et le dialogue.

On observe même parfois une dynamisation excessive qui génère plus d’angoisse ou détermine un virage excité de l’humeur, chez le cyclothymique et surtout le maniaco-dépressif pour lequel ce type de thérapie doit être tout spécialement aménagé, selon des normes encore insuffisamment établies. C’est après avoir fait cette constatation que je demeure hostile à l’usage " sauvage " de ce type d’intervention ( cf P. Joudry, 1984 ).

Améliorer l’attention et l’intégration auditive

Pour préparer cet exposé, j’ai utilisé un fichier en cours de saisie, comportant à ce jour ( 21-22 Avril 1989) plus de 330 tests. Chaque individu ayant passé les tests à plusieurs reprises, le nombre de sujets est de 70 ( 4 testings par sujet, en moyenne ). Le nombre d’hommes et de femmes est à peu prés équivalent. Pour diverses raisons nous avons dû éliminer certains dossiers ( tests incomplets notamment, ou répétition des tests en nombre insuffisant ). Nous pouvons alors tabler sur 39 individus ayant passé au moins 4 tests successifs au cours de leur audio-training. Les individus présentant moins de tests sont éliminés, les tests au delà du quatrième sont également rejetés pour ceux des individus qui en ont passé un grand nombre.

L’âge des sujets va de 7 à76 ans. La moyenne étant à 29,9 ans, la médiane à 30 ans et la dispersion assez forte ( 58,8 ) avec un ecart-type de 17,6 ans. Deux pics modaux apparaissent :7-14 ans et 32-35 ans.

Elévation des courbes et Nombre de séances d’Audio-training

Nous établissons pour chacun des sujets la Moyenne de ses seuils Aériens Droits ( MUAD ), Gauches ( MUAG ), et Osseux Droits ( MUOG ) et Gauches ( MUOG ). L’analyse en composante principale montre sur le premier axe une opposition entre le facteur taille affectant tous les seuils et le nombre de séances d’entraînement. L’utilisation de l’axe 3 permet d’opposer les seuils aériens, droit et gauche. Le nombre de séances s’écarte de MUAD et se rapproche de MUAG. Ceci indique un effet d’amélioration des seuils en général ( axe 1 ) et du seuil aérien droit par rapport au gauche d’autre part. On ne peut omettre de dire ici que l’entraînement proposé utilise des sons en passe haut ( > 1K ) d’amplitude assez forte, en alternance avec des sons en passe bas d’amplitude très faible. Par ailleurs cette fourniture est adressée avec une balance privilégiant l’oreille droite.

L’analyse des correspondances concernant les seuils ( et les distorsions ), montre que plus l’individu à fait de séances et plus il se situe vers les lieux négatifs de l’axe 1, lesquels regroupent les modalités optimum des seuils et de leurs distorsions. L’absence d’entraînement se situe du coté positif de l’axe 1, région ou l’on rencontre également les seuils très élevés.

L’ensemble suggère donc une amélioration de l’écoute par l’entraînement.

Etude des distorsions par l’Analyse des correspondances

Nous utilisons un indice de distorsion qui cherche à refléter l’impression visuelle donnée par le degré d’homogénéité d’une courbe audiométrique. Cet indice n’est autre que l’écart type construit à partir des différents seuils. Il est fort peu légitime d’un point de vue métrique, mais suffisant pour indiquer s’il existe ou non de grands écarts entre les différences fréquences dont on a évalué le seuil d’écoute.

Sous réserve d’un affinement ultérieur, nous observons grâce à l’Analyse Factorielle des Correspondances Multiples que le premier Axe a une Valeur propre de 0.38 et correspond à une inertie de 15 environ. Il est caractérisé au mieux par la Distorsion de la courbe des Seuils Aériens à l’oreille droite. Sur cet Axe 1 s’étalent aussi les distorsions affectant les Seuils Aériens Gauches puis les Seuils Osseux Droits, enfin les Seuils Osseux Gauches ( ETAD> ETAG > ETOD > ETOG ). Le nombre des séances, reparti en 4 ou 8 classes se projette sur le même axe de sorte que l’absence de séances tire vers les fortes distorsions et le grand nombre de séances vers les faibles distorsions. Il semble possible d’exclure une simple familiarisation avec le test car il est effectué à des dates souvent éloignées ( deux mois et demi ) et la dérive vers les faibles distorsions est d’autant plus nette que les séances sont en plus grand nombre ( > 80 ).

Etude de la pente aérienne droite :

Comme nous l’avons dit plus haut, nous imposons au sujet un spectre privilégiant les aigus et oriente vers l’oreille droite, sans effet stéréo. Nous attendions d’observer une augmentation statistique de la pente de la courbe Aérienne Droite. En fait nous observons plutôt une réduction de la pente, quel que soit son signe au départ : les courbes ascendantes ou descendantes ont tendance à s’horizontaliser.

Etude longitudinale de l’un des sujets :

Nous avons voulu donner, en étude préliminaire ces quelques indications auxquelles nous adjoindrons l’étude d’un cas particulièrement intéressant en raison de la persévérance du sujet qui a suivi des séances hebdomadaires de training pendant 7 ans ( entre 50 et 57 ans ).

Nous avons réalisé, sur les 40 audiogrammes qu’il a passé durant cette période, une analyse des correspondances concernant 11 seuils aériens droits, 11 gauches, 8 seuils osseux droits et 8 seuils osseux gauches, le nombre des séances, les moyennes et les distorsions sont utilisées comme variables supplémentaires.

CONCLUSION :

Ce rapide tour d’horizon nous permettra sans doute de poser plus de question que de fournir des solutions. Je pense qu’il conduit à admettre l’importance du subjectif dans l’approche de l’écoute et de l’audition. Le subjectif comporte une dynamique qui semble susceptible d’entraînement.

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Psychosonique Yogathérapie Psychanalyse & Psychothérapie Dynamique des groupes Eléments Personnels

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1 Novembre 2005